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News Lotfi Double Kanon

Publié le par smail59

news par lotfi
lotfi en concert a tizi et autre ville d'algerie en ramadan et un concert a alger en novembre prochain + de news prochainments ici

nouveaux album de lotfi sorti la 2éme semaine du ramadan un album de 2 volume voila quelque titre ( représenter i love hip hop dem jazayri n'wassik bled el youm......) lotfi prépare des duo avec bazziz Kool shen - booba bonne chance lotfi ;)
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lotfi double kanon

rai'nb fever 2

C la grande surprise !! et oui lotfi vas faire une chanson duo sur l'album rainb fever 2 qui dois sortir en juillet + de news à venir


Concert le 27 octobre à alger(la coupole); avec....Kool shen et 113!!!.....in challah et à tizi ouzou le 30; et en novembre a ibn khaldoun ( alger )in challah..merci
lotfreestyle
lotfreestyle live tv de lotfi double kanon el riadh alger
ana editeur
LOTFI DANS LE CLIP ANA EDICTEUR LOTFI CONTRE LOTFI
making offspote2lotfi spote
MAKING OF LOTFI DANS LA PUBLICITE POUR DJEZZY N°1 DE LA TELEPHONIE MOBILE EN ALGERIE
making ofmaking of
question répence .2
Enfin Lotfi Double Kanon en tête d'affiche en concert exclusif à Alger...

C'est une victoire. Et dire que la première année quand nous sommes venus, ici, à Alger, nous nous y étions rendus en train. Il était tombé en panne à Réghaïa et puis nous avions pris le bus. On ne savait même pas où se trouvaient les taxis. Personne ne nous connaissait. On cherchait la radio El Bahdja pour donner une maquette. Le monde a tourné. Et maintenant, on voyage par avion avec prise en charge à l'hôtel et on vous attend à la radio. Et la moitié d'Alger te connaît.

La place rap et hip-hop d'Alger connaissait déjà le groupe Double Kanon...

On avait déjà commencé, ici, avec un pic en rap. Donc, après une baisse de régime. Le public algérois nous adorait. On ne savait pas comment le combler. Mais depuis sept hamdoulilah. C'est vrai qu'il y a des hauts et des bas. On garde une « bonne moyenne ».

Avec respect...

Oui, absolument ! Cependant, il y a une révolte dans le mouvement rap. Pourquoi cette adulation par le public. Ce qui est arrivé dans toutes les civilisations (grandeur et décadence).

Au début vous étiez hardcore (tendance radicale du rap) et maintenant, c'est plutôt « gentil »...

On a changé parce que le public est devenu plus large et varié. Ce n'est plus uniquement le public rap qui nous écoute. Des professeurs à l'université nous écoutent. Parce que c'est une expression de la société. Une représentation d'une frange juvénile de la société. Donc, nous avons élargi notre registre. C'est un risque à prendre. On n'incite pas les jeunes à la violence. Quand on parle de guerre en Irak, on n'en fait pas des kamilkazes. Mais on explique que nous, les Arabes, on est faible et que c'est une guerre préméditée. Sans prétention, on apporte quelque chose à la société. Il faut élever le niveau. Les groupes de rap sont obligés de se surpasser, car la barre est tenue par Double-Kanon. Ils sont obligés de suivre et d'être à jour dans le monde qui l'entoure. Et la seule solution, c'est « abattre » Lotfi.


Il y a des groupes qui vous « taquinent »...

Quand vous émergez de la foule tout le monde vous regarde.

Cela fait partie du jeu...

Effectivement, ça fait partie du jeu. Dans un titre je dis : « Ceux qui me critiquent, les pauvres je les utilise comme lièvres... » C'est comme une course de fond. C'est une histoire de cadence.

Une certaine époque c'était Djib Tarf et Kafia (misogynie et substances illicites), cela a été mal perçu...

(Rires). Au début, les gens n'avaient pas compris. Ils disaient que c'étaient des textes misogynes et intégristes.

Vous n'êtes pas misogyne...

Non pas du tout. On voulait montrer que la valeur d'une femme n'est pas dans l'apparence et l'habillement hidjab ou « civilisée ».

Vous êtes un témoin de la société...

C'est grâce à cela que le groupe marche. On a fait dans la proximité pour essayer de toucher tout le monde.

Avec un trait humoristique...

C'est le côté artistique comme celui des Guignols. De l'autre, c'est purement du journalisme.

Avec la technique du name dropping (flot de noms propres, Claudia Schiffer, Belloumi, Amrou Khaled...)...

Parfois, je prends un délire. Un compromis entre une métaphore et l'histoire.

Vous vulgarisez l'histoire, la géographie et la culture générale en rimes rap...

Voilà ! Le but, c'est de faire des recherches. C'est cela l'avenir du rap. Une culture limitée, c'est le piège dans lequel sont tombés des groupes.

Vous avez quand même fait un featuring raï avec cheb Hassan...

Oui, c'est un clin d'œil pour dire que le raï fait partie de la culture algérienne qu'on le veuille ou non avec le chaâbi, le malouf... On ne peut pas ignorer le raï. Cependant, il existe une partie des gens auxquels le raï ne plaît pas. Il y a une différence entre un artiste et un chanteur.

On sent un travail recherché en matière de djing...

Il ne faut pas oublier que l'ouïe et l'écoute évoluent. Les rappeurs américains sont loin de nous. On avance doucement pour, je l'espère, arriver à un niveau mondial.

Quel regard portez-vous sur le rap algérien actuel ?

Il existe des groupes, mais les moyens manquent. Ils veulent écrire et composer, mais il n'y a pas de lieux à cet effet. Aussi nous avons un projet de création d'atelier de technologie de sampling et rap dans les wilayas du pays. Et c'est aussi un travail de prospection.

Actuellement, vous êtes établis en France...

Je sens que je suis utile en mon pays. Quoique, là-bas (France), je sois financièrement à l'aise. Je suis disponible pour mon pays. Je contribue modestement avec ma pierre.
lotfi en concert a alger
lotfi en concert a alger
Le temps que le public se mette dans l'ambiance et Lotfi s'annonce avec un tonitruant «Ouled Echaab rahoum h'na ?» (les enfants du peuple sont-ils là ?) Dans la salle, c'est le délire. Les premiers rangs se vident. Les jeunes entourent la scène. Ceux qui sont derrière se lèvent. On ne regarde pas un spectacle de rap confortablement assis !

Un petit groupe de jeunes, tenues in, est déjà là, deux heures avant le début du spectacle. Devant les portes fermées de la salle Ibn Khaldoun, une affiche annonce le concert rap de Lotfi Double Kanon pour 21 heures. C'est l'événement de cette fin de semaine. Les responsables de l'Etablissement Arts et Culture, organisateur du concert, le savent. Le ton a été, en fait, donné en matinée lors du passage de Lotfi à la radio. Le standard a explosé sous les appels des fans. Ce qui augurait une soirée mouvementée. D'autant plus que le prix du billet fixé à 300 dinars est relativement abordable. De là à conclure
que le jeune rappeur fera un tabac, il n'y a pas loin. Ce que firent les organisateurs et ils travaillèrent dans ce sens pour ne pas se laisser déborder et compromettre le déroulement du concert. La police est sur place pour encadrer l'entrée et parer à toute éventualité ou incident pouvant survenir dans un concert rassemblant des jeunes survoltés. Le premier groupe de jeunes filles, accompagnées, ne tardera pas à arriver.A 20 heures, les portes sont ouvertes. Personnel et responsables d'Arts et Culture, sous l'oeil vigilant de leur directeur, et agents de police, sous les directives de leur officier, canalise le public.

Après la fouille plus que nécessaire dans ce genre de manifestation, les jeunes entrent en ordre dans la salle où Amazigh Kateb chante Sabrina. La salle se remplit aux deux tiers avec la première vague de spectateurs et il en arrive encore. A une demi-heure du début du spectacle, on ne trouve plus de place. Des bancs sont installés pour ne pas laisser les spectateurs occuper les travées. Dehors, il reste encore du monde, beaucoup de monde, que les agents de l'ordre sont obligés de maintenir loin des portes. C'est qu'ils pourraient donner l'assaut, nous affirme un organisateur. A l'intérieur, ceux qui ont eu la chance d'accéder à la salle trouvent cependant que le temps s'allonge et que leur attente se prolonge. Aussi se cherchent-ils un défouloir. Le rythme gnaoui d'Amazigh fera l'affaire. Ça siffle et ça crie de toutes parts. Mais quand les excités en rajoutent une couche et menacent de dépasser les limites du chahut supportable, c'est Mohammedi, le directeur d'Arts et Culture lui-même, qui intervient pour y mettre de l'ordre. Fait rarissime sous ces cieux où le retard est une donne nationale, à 21 heures pile, le concert commence avec une intro balancée par les deux DJ.

Le temps que le public se mette dans l'ambiance et Lotfi s'annonce avec un tonitruant «Ouled Echaab rahoum h'na ?» (les enfants du peuple sont-ils là ?). Dans la salle, c'est le délire. Les premiers rangs se vident. Les jeunes entourent la scène. Ceux qui sont derrière se lèvent. On ne regarde pas un spectacle de rap confortablement assis ! Lotfi court le long de la scène en serrant les mains qui se tendent vers lui avant de se lancer sur un Love free style que tout le monde accompagne. S'étant mis au diapason avec son public, le rappeur demande aux jeunes de ne pas embêter les jeunes filles, rares, qui sont parmi eux. Discuter avec son public, l'écouter, le provoquer et blaguer avec lui était déjà une habitude chez Double Kanon du temps de Wahab déjà. Lotfi l'a gardée et l'exploite à merveille. Il enregistre la demande de son public avant de lui suggérer et l'amener à chanter avec lui Leb'har oua l'moudja ouenas haïdja Et les jeunes répondent en reprenant avec lui le refrain. Ils attendront la fin de la chanson pour relancer la demande sur Bled miki, un des titres phares de Kobay, le dernier album de Lotfi.

Mais, grâce à sa maîtrise de la scène, le rappeur réussit à repousser encore la demande. Il se lance dans une discussion avec ses fans dont il exploite le côté «macho» pour faire passer Elm kbir (une science supérieure), une chanson à l'image de Papicha, le titre qui a propulsé le duo Lotif et Wahab et révélé Double Kanon. Le texte dissèque les rapports fille-garçon dans une société où religion et moralité n'étant pas favorables aux relations extra-conjugales obligent les jeunes à composer, tricher et louvoyer pour, tout en préservant les apparences, contourner les principes rigoureux. Après les amours interdites, Lotfi entraîne son choeur vers la dénonciation-condamnation avec Kleb (chiens), une chanson qui prend pour cible les rapaces de la maffia politico-financière dont les crimes économiques n'ont d'égal que l'assassinat du rêve de toute une jeunesse, tout un peuple. Et c'est pour cette jeunesse qui ne voit plus son pays qu'en cauchemar et qui rêve d'un ailleurs pas toujours aussi féerique qu'on le croit que Lotfi chante, pas seulement Bled miki, mais aussi des textes où il parle du crime mondial américain et du racisme et de l'exclusion en France.

En somme, il dit que, si tout n'est pas beau en Algérie, il est cependant plus facile d'apporter, par la force si nécessaire, le changement dans son propre pays que dans un pays où on ne sera toujours qu'un étranger Beau message d'espoir réaliste que Lotfi aura essayé, grâce à l'Etablissement Arts et Culture, de faire passer sur la scène d'Ibn Khaldoun. Mais si l'organisateur a été au top, on ne peut hélas en dire autant du public qui n'a pas toujours fait montre du sens de civisme, de bienséance et de responsabilité qu'on attend d'une génération devant prendre en charge la destinée d'un pays
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Publié dans rap algerien

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